[Interview] Bagarre et rock'n'roll : rencontre avec les Full Throttle Baby !

Les 4 rockers de Full Throttle Baby étaient à la 33 Tour le 19 février dernier pour un show bien rock'n'roll. Nous en avons profité pour leur poser quelques questions...

Bonjour ! Comment est né le groupe ?

Mitcho : On s’est rencontré avec Timon qui est le batteur du groupe(également celui de Bukowski). On avait déjà une idée de ce qu’on voulait faire, comme ce qu’on fait maintenant, du bon « Rock’N’Roll Bagarre » ! On voulait faire un truc assez simple, sans prise de tête, pour vraiment aller à l’essentiel. On voulait que notre musique soit speed, que les gens aient envie de bouger en nous écoutant. On a ensuite rencontré Alexis et on a commencé à répéter pendant deux ans. On faisait seulement de la musique et on cherchait un chanteur à côté. Et un jour Julien (qui est également chanteur dans le groupe Bukowski) est venu voir ce qu’on faisait, il a prit le micro et ça a tout de suite marché !

Julien : Dans la foulée, on a tout de suite enregistré des « pré-prods », on a fait un concert au Covent Garden avec la moitié des textes... On s’est dit qu’on allait y aller comme ça, histoire de se roder. Le reste du groupe était prêt, mais pas moi. On a ensuite enchaîné et on a sorti un 5 titres. C’est un projet qui est né dans la cave et qui commence à émerger. Ca va faire deux ans que ce projet est sorti.

Quelles sont les influences du groupe ?

Julien : The Bronx, AC/DC, Danko Jones, tout ce qui est rock & roll, simple mais efficace, qui envoie, qui tabasse ! Dans le groupe, on a la même culture rock, au sens large du terme, on écoute du métal, du ska, en passant par des groupes de punk.

Vous avez sorti deux EPs, « Full Throttle Baby » et « Full Throttle Baby II », quels messages voulez vous faire passer à travers votre musique ?

Julien : Quand on a commencé c’était hyper ludique, et on a essayé de faire les choses bien. Nous, on veut générer de la fête ! Il y a beaucoup de second degré dans nos textes, qui peuvent paraître odieux pour certains, mais nos textes sons là pour choquer à certains moments et tant mieux ! On essaye de fédérer des personnes qui pensent à peu près comme nous, c’est à dire que l’on vit dans l’urgence et on a l’opportunité de le faire, donc on le fait à 1000% ! On veut que ce soit la fête, que ce soit dans une rade de 50 pelos où dans une SMAC de 400 places, on veut que les gens se disent « Waouw ! C’était bien baré quand même! ». On veut que les gens s’en souviennent !

Mitcho : On veut que ce soit un bordel ! 

Julien : Un bordel, certes, mais bien organisé ! La semaine dernière on était au Bus Palladium, une salle qui n’est pas réputé pour faire du rock barré comme nous, et on a réussi à faire marrer des gens qui étaient là en curieux ! Ils se sont dit « C’est quoi ce bordel ? » !

Comment se déroule le processus d’écriture dans le groupe ?

Julien : J’ai du rattraper la locomotive parce que comme je le disais avant, le reste du groupe était déjà prêt. Je me demandais même pourquoi ils avaient pas fait de concerts avant ! Mais généralement, c’est Mitcho, Timon et Alexis qui composent la musique, je n’interfère pas dans celà. Je leur donne quelques conseils, mais ils sont vraiment autonomes dans la composition de la musique. Je les laisse faire, il y a même des répétitions où je ne viens pas. De mon côté, je fais des textes, des mélodies et ils ont un droit de regard sur ce que j’écris, plus que moi je n’en ai sur leur musique.

Mitcho : On se met d’abord d’acord sur le refrain. Une fois qu’on a le refrain qui fonctionne avec le bon texte, bien énérgique, on est tous d’accord et c’est parti !

Julien : On mise vraiment sur le refrain, on commence toujours par ça ! On se demande si ça va faire marer les gens, est-ce que c’est chantable... J’ai beaucoup moins d’actions à faire, le reste du groupe est hyper prolifique. J’ai juste à faire le nappage ! C’est vraiment une histoire de potes, on se connaît depuis très longtemps, on a eu des galères ensemble, avec Bukowski ! J’ai connu Timon il s’habillait en fluo (rire) ! On est vraiment potes, tout se fait naturellement .

Vous êtes un groupe STARTER, qu’est ce que le dispositif pourra vous apporter durant cette année d’accompagnement ?

Timon : Des avis extérieurs. On travaille vraiment tout seul à la maison, dans notre coin. Nos deux Eps, on les a enregistré seuls, on a tout fait nous même. Maintenant ce qu’il nous faudrait, ce sont des avis extérieurs et travailler avec des professionnels qui sont bien implantés dans le milieu et voir ce qu’ils peuvent nous apporter et ce que nous pouvons leur apporter. Ce dispositif va être un échange.

Julien : On sait qu’on a seulement deux ans d’existence. On a besoin d’être canalisé qu’on nous pointe nos points faibles et points forts ! On est hyper réceptifs face aux critiques. On a beaucoup de choses à parfaire. On a de la chance d’avoir des professionneles qui ont de l’expérience avec les groupes. On sait qu’on va être encadré par une équipe qui va nous faire évoluer !

Vos futurs projets ?

Julien : Le Zénith ! (rires)

Mitcho : Il nous reste un concert, et après ça on va se calmer pour composer pour notre premier album.

Julien : On a plein de pistes donc ça devrait bien se passer ! On voudrait travailler un nouveau show complet. Quand on a commencé on était plutôt punk, maintenant on veut devenir rock & roll !

Mitcho : Rock & Brawl ! (Rires). On commence déjà à travailler notre show, on expérimente une nouvelle déco scène !

Justement,  à quoi doit s’attendre le public pour votre concert ce soir ?

Julien :  On est tous de l’agglomération, on est hyper content de jouer ici (La 33 Tour), il y a plein de têtes qu’on connaît. C’est un peu risqué de jouer un jeudi soir, à 19 heures ! Qu’il y ait du monde où pas, on part du principe que les trois « pelos » qui sont venus, ils sont venus et ils vont manger pareil que s’il y avait cent personnes dans le public. Quand j’étais plus jeune, et que je voyais un groupe qui tirait la gueule parce qu’on était que dix dans la salle, je me disais qu’ils étaient nuls ! Ici on a bien été accueillis, ça fait plaisir d’être à La 33 Tour ce soir !

Mitcho : C’est notre dernière scène avant de retourner à la cave, donc on va fêter ça dignement !

Timon : Avec un DJ Set bien débile derrière ! (Rires)

Julien : Ne dévoile pas tout !

Un dernier mot pour ceux qui nous lisent et ceux qui vous soutiennent ?

Julien : Revenez ! 

Michto : Exactement !

Interview réalisée par Nayé Traoré

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