[Interview] Découvrez le groupe Black Tape !

Comment votre groupe s’est-il formé ?

Maxime L . : Assez bien ! ( rires ) C’est l’histoire de Kévin !

Kevin : Je fais de la musique depuis un bon bout de temps. Avec Maxime L ., qui était à la basse à l’époque, on avait un groupe mais on s’est arrêté. J’ai continué à faire de la musique tout seul de mon côté pendant un petit moment. Au bout d’un certains temps,  j’en ai eu assez de faire de la musique tout seul. J’ai redemandé à Maxime L . s’il voulait se joindre à moi. Il a été d’accord  et m’a prévenu qu’il ne faisait plus de la basse mais de la guitare. On a monté une sorte de duo avec guitare acoustique et guitare électrique. On trouvait pas ça fantastique. Alors on a appelé un pote à nous qui faisait de la batterie au Conservatoire (Thomas). Il est venu nous voir en concert et a bien aimé nos compositions. Le bassiste ( Maxime A.) on l’a rencontré via un ami. Il est venu nous voir en répétition, on s’est bien entendu. Et maintenant ça fait près de deux ans que le groupe existe.

Pourquoi avoir choisi le nom Black Tape ?

Maxime L . : Avant on avait un autre nom. Au début on avait reprit le nom de projet de Kévin qui était Relative Mind. Mais ça collait trop à son image , son identité personnelle. Dès qu’on faisait une recherche sur internet, on tombait sur ce qu’il avait fait en solo, parce qu’il avait sorti un album. Du coup on voulait s’éloigner de ça et vraiment avoir notre propre identité. On ne voulait plus être rattaché à ce que Kévin avait fait avant, même si dans notre musique on a reprit certaines choses qu’il avait créé.

Kévin : On a prit pas mal de temps pour trouver un nouveau nom et Black Tape, c’est vraiment venu comme ça. Maxime et moi, on travaille dans le milieu du spectacle, et un jour j’ai vu un rouleau de gaffer noir et ça m’est venu à l’esprit. Et ça fait aussi un lien avec la cassette audio. 

Quelles sont vos influences ?

Kévin : Elles sont très variées que ce soit du hip hop ou du métal. On a tous nos petites préférences mais dans l’ensemble, on écoute quand même pas mal de choses.

Maxime L . : On écoute vraiment de tout. Ca passe même par du classique, on en écoute pas tous, mais Thomas (batteur) en écoute beaucoup avec le jazz.

Kévin : Ce qui influence notre musique ce sont des groupes comme Arctic Monkeys, Muse, Radiohead, des groupes anglais...

Maxime : Ce qui m’influence le plus dans ma façon de jouer, c’est de la musique plus ancienne. Un jour, je suis tombée sur un mec et je suis resté bouche bée devant lui, c’est David Gilmour de Pink Floyd...

Kévin : C’est son dieu ! (Rires)

Maxime :  C’est mon papa de la guitare ! Dans le jeu c’est vraiment ce mec qui m’inspire ! Et on peut aussi ajouter Queens Of The Stone Age !

Comment composez-vous  votre musique ?

Kévin : C’est moi qui écris les textes. Parfois la musique me vient avant le texte ou bien le contraire, mais généralement j’ai la musique avant le texte. Ensuite j’essaie de peaufiner un peu l’idée de base et j’enregistre une maquette sur ordinateur. Je la propose au reste du groupe et tout le monde apporte sa  pierre à l’édifice. Ca peut coller de très près à la maquette de base comme être complètement différent.

Maxime L. : On voit la structure ensemble, les parties qu’il faut mettre en place... Thomas écrit sa batterie, Maxime. A écrit sa basse, j’écris ma guitare.

Quels sont les sujets qui vous tiennent à coeur et qui peuvent influencer l’écriture de vos textes ?

Kévin : Je ne sais pas trop quoi répondre à cette question...  J’essaye de ne pas faire de la politique parce que j’estime que ce n’est pas à nous de dire aux gens quoi penser. Les textes parlent de choses qui me sont arrivées ou bien à des amis... C’est assez personnel. Je veux juste raconter des histoires. Ca parle de la personnalité des gens, la façon de penser, les choses qui m’énervent, que j’aime, sur des personnes qui sont de passage dans ma vie...

Comment s’est déroulé l’enregistrement de votre premier EP ?

Maxime L. : A la roots ! (rires). On avait un pote qui avait un garage de disponible pendant une semaine. Dans un premier temps, on a mis des draps sur les murs pour essayer d’avoir une meilleure acoustique. C’était plus pour notre conscience qu’autre chose ! (rires).

Kévin : On a emprunté des micros et du matériel à des gens qu’on connaissait et on a fait ça comme on a pu en une semaine !

Maxime L. : Il faisait très froid, on était dans un garage sans chauffage, en hiver, on avait les doigts gélées donc c’était pas très facile de jouer !

Kévin :  Au final on a quand même réussi à faire 4 titres !

Maxime L . : Pour un premier projet fait maison, on s’en sort pas trop mal !

Vous faîtes parti du dispositif STARTER ça représente quoi pour vous ?

Maxime L . : Ca représente une chance dans le sens où même si le Combo 95 nous demande de nous mettre en lumière par nous même, il le fait quand même un peu pour nous. C’est à nous de faire les démarches, mais le dispositif permet de nous exposer, d’être vu et écouté.

Kévin : Les accompagnements sont très importants pour nous. Toutes les personnes qu’on rencontre répondent nos questions, le Combo 95 est vraiment disponible. Et en terme de management ou communication, ce dispositif est super bien fait !

Maxime L . : On a aussi passé 4 heures avec Cyrille Champagne (Coach scénique) et on a une autre session de prévue avec lui. On a pris une sacrée claque en travaillant avec lui !

Vous êtes un jeune groupe, vous avez fini 4^ème du tremplin Emergenza du Bataclan en 2014, vous avez fait quelques belles scènes... C'est quoi la prochaine étape ?

Kévin : On se vante pas trop d’avoir fini 4^ème du Tremplin Emergenza. On est arrivé 4^ème parce qu’on a vendu des billets et rapportés des sous à Emergenza, c’est un peu notre vision de la chose. Il y a sûrement des groupes talentueux qui ne passent pas les tours parce qu’ils ne ramènent pas assez de public.

Maxime L . : On est contents parce qu’on a pu jouer au Bataclan, mais on aime pas trop ce système. On était vraiment focalisé sur le Tremplin, on répétait beaucoup pour ça et ça nous a un peu bloqué. Mais au retour des vacances, on a doublé notre temps de répétition, ça a stimulé le groupe.

Kévin : Notre but ce serait de faire des premières parties dans des salles remplies, de faire écouter notre musique tout simplement. Et d’avoir des retours sur ce qu’on fait. Pour notre concert à l’EMB (The Pickles + Black Tape + Disco-Nected + Bukowski), on ne s’attendait pas à ce qu’il ai autant de monde ! C’était très chaud ! On est sorti de scènes et on a eu des bons retours. On a aussi eu des critiques constructives et heureusement ! Si on pouvait faire que des dates comme celle-là ce serait génial, c’est ce qui nous fait progresser.

Après votre premier EP , quels sont vos futurs projet ?

Maxime L . : On a un enregistrement de prévu donc c’est sûr qu’on va sortir quelque chose, mais on ne sait pas encore combien de titres on mettra, quel design aura le CD, par qui on va le faire faire. On va sûrement mettre en place une campagnede crowdfunding, parce que ça risque de nous côuter cher ! On aimerait passer par des professionnels. Notre premier EP a été masterisé par La Tour Fine mais pour le reste on s’en est occupé tout seul. On est également en train de chercher notre identité visuelle, et c’est Pauline, notre nouvelle manageuse qui s’occupe de ça. Elle fait partie du projet et est graphiste de formation.

Kévin : On construit un vrai show avec lumières, sons, scénographie, enchaînement des morceaux...

Interview réalisée par Nayé Traoré.

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