[Interview] Rencontre avec Lemon Peel !

Samedi 5 décembre, les six membres fruités du groupe Lemon Peel étaient en concert à l’EMB, pour la soirée en soutien au Téléthon. Faire jouer la bonne humeur, et partager sa pop pétillante au plus grand nombre, voilà pourquoi Lemon Peel a été créé en 2012. Après avoir obtenu les financements nécessaires grâce à un budget participatif, le groupe s’apprête à sortir son premier album l’année prochaine.

Rencontre locale avec un groupe…local.

Pouvez-vous me présenter votre projet ?

Jiem : Ça fait deux et demi que Lemon Peel existe. Autour de Rémi, le chanteur, Liza, la chanteuse, Lucas, guitariste, Adrien, bassiste, Alex, batteur et moi, je suis Jiem, guitariste.

On a sorti un premier EP six mois après avoir monté le groupe. On est allé assez vite parce qu’on avait besoin de matière pour essayer de faire des concerts et pour présenter notre univers au public. Depuis un an, on tourne beaucoup. Avec une quinzaine de titres aujourd’hui, on s’est dit qu’il était temps d’entrer en studio pour proposer un album. Un album qu’on a auto-financé et financé aussi autour d’un financement participatif.

On a bouclé le budget et on a presque fini l’enregistrement. L’album devrait sortir en début d’année prochaine. 

Adrien : C’est moi qui suis au mixage, c’est long mais c’est très bien. Parce qu’en fait, il y a toujours cette idée que tout est auto produit donc on garde vraiment le contrôle sur ce qu’on fait. Je fais en fonction de ce que j’entends, mais on en discute beaucoup. Quand j’ai un doute, je vais vers eux, on se donne des idées.

Vous avez organisé un financement participatif sur internet. C’était aussi un moyen pour vous d’être proche de votre public ?

Jiem : Oui, c’est aussi une occasion de créer du lien avec le public qu’on ne connaît qu’au moment des concerts finalement. C’était l’occasion de partager notre histoire parce qu’on montre aussi qui on est. On envoie beaucoup de photos, de vidéos de ce qui se passe en studio.

Adrien : ce qui est super avec ce type de projet, c’est que quelque part les personnes qui participent à ce financement participent aussi à la vie du groupe. Ils font vivre le groupe et acquièrent une sorte de partie du projet.

Vous avez participé au Printemps de Bourges cette année. Comment ça s’est passé ?

Jiem : Très ! On n’avait jamais joué devant autant de monde. Le Printemps de Bourges, c’est un truc énorme donc participer à ce genre d’évènements, c’est fabuleux.

Pourquoi avoir voulu jouer à l’EMB ce soir ?

Jiem : Pour deux raisons. Pour le Téléthon, c’est une belle journée de solidarité donc si on peut y contribuer et apporter notre touche de bonne humeur pour cette cause, c’est bien. Et puis, pour l’EMB, parce que c’est un lieu mythique. Ça fait deux ans qu’on essaye d’y jouer et avant même de faire de la musique, on voulait y jouer (rires). C’est une salle qui tourne bien, avec une belle programmation et c’est agréable de jouer dans un endroit comme ça.

Quel regard vous portez sur la dynamique musicale du 95 ?

Jiem : C’est un département où il y a beaucoup de groupes de qualité dans des styles très différents. Certains émergent et tournent. Et je pense que les salles du 95 donnent un éclairage sur ces groupes pour lesquels il n’y aurait pas de possibilités de jouer à domicile, en dehors de Paris.

Une dernière question. Est-ce que vous avez d’autres bonnes résolutions pour l’année prochaine en dehors de la sortie de l’album ?

Jiem : L’objectif, il est clair, c’est de partager notre musique auprès du plus grand nombre. On ne se donne pas limites. On rêve aussi, comme des gosses, on imagine tout ce qu’on peut imaginer quand on fait de la musique. On essaye de passer des caps, de se faire aussi connaître dans le milieu professionnel. C’est essentiel si on veut être un peu dans la lumière.

Remi : On prévoit de développer l’image aussi. C’est très important aujourd’hui. On a la volonté de faire un nouveau clip mais on a pas encore de date précise. Sur le titre, le choix n’est pas arrêté non plus. Mais on sait aujourd’hui que c’est obligatoire.

Alex: L’image s’associe à l’écoute. On a tous envie de se faire plaisir avec un nouveau clip.

C’était un vrai plaisir pour le clip de « Love Love » ?

Jiem : Oui. En représentant l’enfance, on avait envie de fraicheur, d’innocence et de naïveté. On aime bien ramener la musique à ça aussi. On n’est pas dans une musique très complexe, on fait plus appel au cœur et aux trippes avec un côté immédiat. Voilà.

Bonne conclusion. Merci beaucoup.

Interview réalisée par Juliette Savard, initialement publié sur le site de l'EMB de Sannois.

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