[Interview] Rencontre avec The Crook and the Dylans

Pour le dernier concert de la soirée Wanted, en soutien au Téléthon, l’EMB a accueilli The Crook & The Dylan’s pour une ambiance folk n’rool aux accents irlandais. Après deux EPs et un premier album sorti en mars dernier, le groupe du Val d’Oise est déterminé à se faire connaître en dehors de la sphère locale. Une sphère locale qui l’a déjà bien adopté : les six garçons sont en effet, soutenus par le public mais aussi par plusieurs dispositifs et salles de la région. Le détail dans les lignes suivantes.

Vous avez sorti votre premier album, « Home At Last », cette année, le 29 mars. Comment ça se passe depuis ?

L’album a été bien accueilli. On a pas mal de dates, notamment en province. On boucle ce soir avec l’EMB nos salles références dans le Val d’Oise et puis, on part en province un peu l’année prochaine, de janvier à juillet. Le public est toujours plus nombreux et toujours plus divers. Comme on fait une musique accessible et qui se veut festive, les gens répondent présents et nous renvoient ce qu’on essaye de transmettre.

Par rapport à cette ambiance festive dont tu parles, on a l’impression que le live est essentiel pour vous.

Oui carrément, c’est ce pour quoi on fait de la musique. Après l’enregistrement des disques, c’est ce qui vient naturellement.

Cette énergie que vous créez en live, vous avez voulu la retranscrire sur l’album ?

Par la méthode d’enregistrement déjà. On a enregistré une grosse base en live. L’énergie qu’on crée sur scène, on a voulu la mettre sur l’album. On n’a pas fait l’album en enregistrant chacun de notre côté, piste par piste. On était tous là, on a tous joué les morceaux en même temps. Les morceaux vivent, ils sont plus chauds, plus roots avec cette couleur festive qu’on peut trouver dans un pub irlandais.

Ce soir, l’EMB reçoit exclusivement des groupes locaux. Vous avez joué dans de nombreuses salles du Val d’Oise, quel regard vous portez du coup, sur des salles comme l’EMB ?

Pour nous, les salles du coin et l’EMB sont des salles tops, de référence. On est super contents d’être là ce soir. On est venu voir des concerts déjà. Quand tu viens en tant que spectateur et que tu commences à faire la musique, tu te projettes. Donc du coup, c’est une sorte de satisfaction d’arriver là et d’avoir les conditions mortelles des salles de musiques actuelles.

On a eu de la chance, on sait que les équipes des grosses salles du coin comme l’Obs, le Forum, l’EMB discutent entre elles, elles nous ont soutenu dès le début. Que ce soit en résidence ou pour aller sur des concours. C’est super important pour nous, et on a une réelle conscience de ce que nous a apporté le réseau des salles de musiques actuelles.

C’est dans cette optique que vous vouliez jouer ce soir ?

Oui, c’était pour se faire repérer par la salle et le public de Sannois. En terme de communication, c’est important pour nous de dire qu’on a joué dans les salles qui comptent dans le coin, pour un ancrage local. Et c’est bien de pouvoir allier ça avec la cause du Téléthon. A chaque fois qu’on a pu jouer pour des causes de ce type, on l’a fait. C’est la deuxième fois qu’on joue pour le Téléthon.

Pour revenir à votre actualité, vous prévoyez autre chose pour l’année prochaine en dehors des concerts ?

Avec les dates qui arrivent, on va mettre en pratique les différentes résidences qu’on a faites, les dispositifs auxquels on a pu participer notamment avec l’Observatoire. Un travail avec le Forum l’an passé, et l’Observatoire en janvier. Et puis, tout ça avec un but totalement avoué qui est d’écrire un nouvel album et de rentrer en studio à la fin de l’année 2015. Ça, ce sont vraiment les deux gros objectifs de l’année prochaine : conclure et aller exporter le modèle Crook ailleurs, en province et puis, se consacrer au second semestre à l’enregistrement du nouvel album avec des chansons qu’on est déjà en train d’écrire.

Vous faites une résidence en janvier ?

Oui, en janvier, on a une résidence à l’Observatoire avec une carte blanche pour conclure le travail. Il va y avoir de beaux invités, de nouveaux arrangements. On commence à travailler sur un nouveau décor. Beaucoup de choses qui se mettent en place et qui vont nous permettre de profiter du dispositif jusqu’au moins de juin. Dès qu’on aura conclu les concerts, l’idée sera vraiment de se consacrer à un nouveau projet.

On a aussi la chance d’avoir une équipe qui grossit et qui nous aide et qu’on essaye d’aider aussi. On parlait du réseau des salles, on a le réseau des gens aussi avec des artistes du Val d’Oise intéressés par ce qu’on fait, motivés. C’est comme ça que ça marche aussi, avec une émulation entre les groupes du coin. Les gens communiquent, sympathisent et ce lien entre artistes qui marchent est important.

Dernière question. Vous avez envie de vous exporter ?

Oui évidemment. Mais c’est déjà un énorme taff de chercher des concerts en région. Nationalement ça se développe de plus en plus mais il y a beaucoup à faire. Après c’est sûr qu’il y a du potentiel en Europe. Il faut du temps et des moyens.

Et bien, bonne chance à vous.

Merci beaucoup !

Interview réalisée par Juliette Savard, initialement publiée sur le site de l'EMB de Sannois.

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