Introduction — ce guide revenait sur la trajectoire d’un collectif qui avait marqué le rap français à une époque clé.
Après la sortie de l’album Feu, vendu à plus de 150 000 exemplaires, le rappeur avait atteint un large public et obtenu une Victoire de la musique.
Plutôt que de lancer immédiatement un second disque solo, il remit l’énergie au cœur du projet collectif. Cette stratégie collectif d’abord donna une nouvelle visibilité à la bande.
Ce section présentait les axes du guide : origines de la bande, chronologie et albums clés, morceaux phares et impact sur les années suivantes.
La promesse éditoriale était claire : proposer une synthèse sourcée, des détails concrets sur la musique et une mise en perspective des membres.
Enfin, on expliquait comment l’exposition solo avait renforcé la scène live, de la Victoire à l’Olympia, et comment des destins individuels s’étaient transformés en destins partagés.
Aux origines du S‑Crew : une bande de potes devenue groupe rap
Les premières alliances du collectif sont nées dans les couloirs d’un collège du XVe arrondissement. C’est là que Framal et Mekra, deux frères, ont lié une amitié avec Nekfeu. Très vite, la musique s’est invitée aux récréations.
En 2007, 2zer Washington rejoint le cercle. Il apporte de l’expérience et catalyse la volonté de transformer les sessions entre potes en projet sérieux.
De la bande du XVe au collectif structuré
Le passage d’une bande à un groupe rap tient à la discipline. Les nuits en studio, les open mics et les battles forgent une identité. Peu à peu, les membres écrivent ensemble et affinent un son commun.
Réseaux et autonomie
L’Entourage, 1995 et les scènes ont diffusé leur esthétique. La création de Seine Zoo a permis une maîtrise de la production, des tournées et des clips. Ce label a consolidé l’autonomie des artistes.
Los Angeles : laboratoire et cohésion
Un séjour à Los Angeles a apporté dépaysement et intensité créative. Hugz Hefner a produit près de 90% des instrumentales, devenant le ciment sonore du collectif. Cette fraternité, tissée sur plusieurs années, instaure la logique des « destins liés ».
| Élément | Rôle | Période |
|---|---|---|
| Rencontre collège | Naissance des liens | Début des années |
| Arrivée 2zer Washington | Expérience rap | 2007 |
| Seine Zoo | Structure autonome | Phase de professionnalisation |
| Los Angeles | Travail d’album, production | Séjour intensif |
Chronologie et albums clés du groupe: de Destins liés à SZR 2001
Un souffle nouveau apparut en 2015, avec des featurings pensés pour rallumer la flamme du collectif. La présence sur Feu via « La moue des morts » a servi de clin d’œil d’équipe. La réédition, avec « Question d’honneur » en décembre, a confirmé l’intention de réinstaller le collectif dans l’esprit du public.

2015-2016, l’étincelle
La stratégie était claire : préparer le terrain avant la sortie du disque. Les clips fin 2015 ont créé de l’attente et replacé le nom du collectif dans les playlists.
Destins liés (juin 2016)
Le 17 juin 2016, Destins liés sort et devient un disque de platine. Cette réussite commercialement massive a bénéficié du pic de visibilité du rappeur, souvent mis en avant dans les médias généralistes.
Sur l’album, la voix principale ouvre 10 des 16 titres et signe 11 refrains (65%). Plusieurs titres ont été clippés : « On va le faire », « Démarre », « J’aurais pas dû », « Félins » et « Clan ». Ce choix a renforcé l’attrait grand public et accentué la perception d’un double rôle : projet collectif mais vecteur commercial centré.
SZR 2001 : la suite
Après la phase Destins liés, SZR 2001 a matérialisé le retour du groupe sur des bases consolidées. La coopération née dans les réseaux de L’Entourage et la structuration via Seine Zoo a donné une suite logique aux projets antérieurs.
| Année | Événement | Impact |
|---|---|---|
| 2015 | Featurings et réédition | Relance de la dynamique collective |
| 17 juin 2016 | Sortie Destins liés | Disque de platine, forte exposition médiatique |
| Post‑2016 | SZR 2001 | Retour et poursuite des projets collectifs |
Nekfeu et S‑Crew : histoire du groupe et morceaux incontournables
Pour saisir l’ADN sonore du collectif, commencez par ces morceaux qui ont marqué une génération.
Titres à (re)découvrir :
- On va le faire — énergie contagieuse, refrain accrocheur, pilier du album Destins liés.
- Démarre — rythme soutenu, mélodie efficace et force du couplet.
- J’aurais pas dû — texte incisif, contraste entre flow et production.
- Félins — atmosphère sombre, hook mémorable.
- Clan — mise en avant de 2zer washington, clip signé pour maximiser la portée.
L’architecture vocale repose sur une double logique : entrée de couplets marquants et refrains chantés pour fédérer l’audience. La présence répétée du leader sur les refrains crée une signature sonore identifiable.
Les clips ont renforcé ces titres. Le traitement visuel a fixé des images fortes et favorisé le succès commercial et culturel.
La complémentarité est réelle : framal mekra et 2zer washington apportent des textures et des angles d’écriture différents. Cela enrichit la musique et le rendu collectif.
Mode d’écoute conseillé : suivre d’abord les titres listés pour comprendre l’énergie, puis écouter l’album en entier pour percevoir les nuances du projet et le rôle des membres.
Impact dans le rap français: destins, succès et place dans une époque
La visibilité médiatique acquise par un rappeur phare a servi de rampe de lancement au collectif. Ce mécanisme a transformé une renommée individuelle en ressource pour des projets communs.

Du succès solo au collectif: chiffres, médias et stratégie
Sur le plan commercial, l’écart est net : un album solo peut faire 47 000 ventes en première semaine alors que certains sorties d’autres membres plafonnent à 500. Ces chiffres ont guidé la stratégie.
La tactique adoptée fut celle du « cheval de Troie » : capitaliser sur la force d’un artiste pour ouvrir des plateaux télé et radios. La médiatisation a offert au collectif une place plus large dans le rap français.
Cette asymétrie a aussi servi la solidarité. Les retours collectifs (comme Destins liés puis SZR 2001) ont profité du relais médiatique pour atteindre des publics nouveaux.
- Effet vitrine : la présence sur de grands plateaux crée légitimité et curiosité.
- Force de diffusion : l’album solo promeut indirectement le projet collectif.
- Place historique : l’organisation interne a permis des retours réguliers, crédibles face aux autres groupes de l’époque.
Pour en savoir plus, consultez une analyse détaillée sur l’impact culturel et commercial de ces dynamiques.
Conclusion
La trajectoire du collectif montre comment une amitié de quartier s’est transformée en projet durable. En quelques ans, la structuration via Seine Zoo et l’appui des réseaux comme L’Entourage ont professionnalisé le travail.
Le disque Destins liés a servi de pierre angulaire avant une suite confirmée avec SZR 2001. Cette phase a consolidé une base de fans fidèle.
Les membres, dont 2zer washington, Framal et Mekra, ont maintenu une cohésion permettant de mêler singularités et identité collective.
La musique et les visuels ont renforcé le lien au public. Plus tard, d’autres retours semblent possibles, fidèles à l’esprit du groupe.
Pour en savoir plus sur la trajectoire solo qui a nourri ce collectif, découvrez le troisième album et son rôle dans la fin d’un cycle.

