[Interview] Samskara répond à nos questions !

Nous avons rencontré le groupe Samskara, fraichement retenu au sein de la sélection STARTER 2015 et lui avons posé quelques questions sur leur parcours, leurs influences, leurs projets... 

Pouvez vous retracer l’histoire du groupe ?

Vince :  Je suis le guitariste mais également un des membres fondateurs du groupe, qui a été créé il y a 7 ans. Au début, Samskara n’était qu’une formation avec guitare, saxophone et voix. On a ensuite rencontré M-Syla, qui est devenu le chanteur du groupe. Au fur et à mesure du temps, les autres musiciens se sont rajoutés. Celà s’est fait naturellement, on ne cherchait pas vraiment de nouveaux membres. Ce qui nous a réunit, c’est le reggae et les musiques qui en dérivent. Mais musicalement, nous n’avons pas de barrières, nous ne nous limitons pas seulement au reggae. Le groupe est devenu une association qui est aussi notre label, Samsk’asso. On fait de belles premières parties, on se retrouve toutes les semaines, il y a une bonne dynamique dans le groupe et ça depuis plusieurs années !

Quelles sont vos influences ?

Yann :  La formation actuelle de notre groupe existe depuis 3 ans. C’est à partir de ce moment que le groupe a prit un nouveau départ. On se nourrit des influences individuelles de chaques membres. Il y a beaucoup d’influences reggae, roots reggae, dub, ska mais aussi métal, soul... On a tous nos propres univers. On est tous amoureux de reggae, mais pas que ça, on est hyper ouverts musicalement. Personnellement, je suis un grand fan de soul music. Toutes nos influences font que Samskara a une couleur très métissée avec une musique toujours axée autour du groove.

Lionel :  J’ai découvert Bob Marley à l’âge de 15 ans, puis j’ai découvert les artistes jamaïcains comme Jacob Miller, Max Romeo. Comme je suis keyboard, ça m’a donné matière à travailler mes parties, qui sont très reggae roots.

M-Syla : Oui, le panel de nos influences est très large. On a aussi un mélange de génération dans notre  groupe, on a des trentenaires, des papas de 50 ans et au delà, et c’est aussi une force. J’ai commencé la musique en écoutant du rap avec  IAM et NTM, j’adorais le rap conscient, qui s’est perdu de nos jours. Et j’adorais bien sûr le reggae comme les K2R Riddim.

Comment s’est déroulé l’enregistrement de votre premier album ?

M-Syla :  On a enregistré dans le « StudGhi-Lab » (studio de Ghilou Bwoy,trompettiste du groupe). On a prit du temps pour la prise de son, on voulait faire du bon travail. Pour le mixage, on est passé par Wise Studios à Ris Orangis où de nombreux artistes sont passés  comme Willigens (ex K2R Riddim), Mo’ Kalamity... Le mastering de l’album s’est ensuite fait à La Source Mastering. On est satisfait du résultat parce qu’on voulait avoir un beau projet, avec de belles paroles. On voulait que notre musique puisse être comprises ainsi que les messages conscients et humanistes qui s’en dégagent.

Une  « Mise Au Vert », ça signifie quoi pour vous ?

Vince :  Pour nous, c’est un pied de nez pour dénoncer les problèmes liés à l’écologie, car on constate qu’aujourd’hui, il faut réellement qu’il y ait une prise de conscience par rapport aux problèmes environnementaux. C’est aussi se dire qu’ à certains moments, il faut prendre l’air, aller à la campagne pour prendre un peu de recul par rapport à la société dans laquelle nous évoluons.

Yann : Voilà, on veut délivrer un message léger, se « mettre au vert », c’est vraiment prendre du recul, pour s’éloigner des problèmes de notre société, mais  il faut savoir s’éloigner un peu, pour ne pas finir étouffé.

Vince : Après, à vous de découvrir ce qui peut se cacher derrière certains textes...

Qui écrit les textes et quelles sont les sujets qui vous tiennent à coeur ?

M-Syla : C’est moi qui écris les textes. Les sujets tournent autour des problèmes sociaux, des choses que l’on devrait régler pour le vivre-ensemble. Ces problèmes ne l’ont pas été, on a pu le voir avec les récents évènements tragiques qui se sont déroulés. On devrait s’intéresser aux personnes qui sont autour de nous, créer du lien, ça règlerait mieux ces problèmes. On a toujours pris position concernnant certains sujets et on a fait cet album en voyant que beaucoup de choses autour de nous ne fonctionnent plus. On cherche à créer du débat, pour que celà entraîne de la discussion, pour que les hommes se comprennent mieux entre eux. On veut également s’adresser aux politiques, pour qu’ils agissent  de manière à ce que les citoyens n’aient pas envie de fuir la France. Les textes parlent également d’amour, d’amitié, de la discrimination qui est malheureusement toujours aussi présente en France. Des fois, je veux écrire sur des sujets beaucoup plus légers, je le ferai sûrement sur le prochain album.

Yann : L’album, c’est notre canal de communication, c’est notre façon de faire ressortir les valeurs qu’on veut défendre : l'altruisme, etc...

Vous êtes sélectionnés dans le dispositif STARTER 2015, qu’est ce que cela peut vous apporter ?

M-Syla :  Une accroche avec le réseau pour avoir des aides et des connexions que l’on a pas forcément. On souhaiterait également être aidé au niveau du management, du booking parce qu’on s’occupe de tout nous même. Des professionnels seront là pour nous guider, et ce n’est pas négligeable.

Vous êtes actuellement en résidence à l’Observatoire, qu’est ce que vous tirez des conseils qui vous ont été apportés ?

M-Syla : Ce sont de bons conseils donc on les applique en regardant si ça nous convient. On est pas loin de faire un beau set. David Roquier (coach scénique) est venu nous apporter ses lumières, il nous a aidé à peaufiner notre set, nous a fait travailler nos enchainements... On est satifaits des résultats .

Jean-Seb : On acquiert peu à peu une méthodologie de travail.

Les projets pour la suite ?

M-Syla :  On va continuer à faire la promotion de notre premier bébé, sans l'avoir fait, il a été nommé dans la catégorie Révélation Française aux Victoires du Reggae 2015... On va également travailler de nouveaux morceaux en vue d’enregistrer un nouvel album en septembre. On va également sortir le clip pour le morceau « De l’Air ».

SAMSKARA été nominé dans la catégorie « Révélation Française de l’Année » avec votre premier album, vous aller assurer les premières parties de Danakil et Protoje, vous êtes sélectionnés pour STARTER 2015... Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter de plus pour 2015 ?

Yann : De Faire de belles scènes !

M-Syla : On veut attirer un nouveau public et pourquoi pas, passer sur de plus grandes radios !

Propos recueillis par Nayé Traoré.

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