[Interview] Quelques questions à September Boy

September Boy ouvrait le bal, samedi 6 décembre, pour la soirée WANTED en soutien au Téléthon. Ce groupe du Val d’Oise, aux musiciens expérimentés, a sorti son premier album éponyme en février 2014, avec l’aide du Conseil général. Le projet, aux sonorités acoustiques rock, a été monté par Luke, chanteur et guitariste, seul sur scène pour ce concert à l’EMB.

Rencontre.

On sait peu de choses de toi. Est-ce que tu peux te présenter ?

Ça fait à peu près deux ans qu’on a lancé le projet September Boy. On vient tous les quatre de la scène alternative punk rock donc on jouait tous avant, dans des groupes plus électrifiés. Moi, dans un groupe local qui s’appelait Full Screen, avec qui j’ai tourné dans pas mal de salles du coin, notamment l’EMB pour l’ouverture des Wampas. Julien le batteur de September Boy était aussi dans ce groupe. Guish, le deuxième guitariste jouait dans un groupe qui s’appelait Minimum Serious, signé chez Mercury. Franck lui a été backliner pour des groupes rock indé donc il a beaucoup tourné aussi. A la base, je voulais ce projet seul, guitare-voix. Ça me tenait à cœur de faire ça depuis longtemps. Et finalement, ça s’est étayé en gardant la fibre acoustique avec deux guitares électro-acoustique et un jeu de batterie adapté.

Vous avez sorti un premier album cette année ?

On a d’abord sorti une démo 4 titres pour se faire la main, pour avoir une première carte de visite à distribuer et en février 2014, on a sorti un premier album. On est fiers, on est contents. On a fait ça avec Guillaume Sandret, l’ancien bassiste du groupe local pop punk Uneven, un ami de longue date. On a bénéficié de l’aide du Conseil général, on fait parti des privilégiés qui ont eu cette aide pour faire naître ce premier album.

Les retombées sont bonnes ?

Au niveau où on en est nous oui. On est un groupe qui commence donc je vais dire que jusque là, on arrive à jouer régulièrement, ce qui n’est pas à l’heure actuelle donné à tout le monde. Il y a dix/quinze ans, c’était nettement plus facile de jouer. Mais je suis resté en contact avec des gens que je connaissais à l’époque. Quand j’ai commencé September Boy, j’ai prévenu ces gens-là donc ça nous a permis de faire des dates régulièrement et de faire aussi des bonnes premières parties. La semaine dernière, on a fait la première partie de Cats On Trees et le public était très réceptif, a vraiment apprécié. On a vendu pas mal d’albums en sortant.

Pour l’année prochaine, vous prévoyez de continuer sur cette lancée ?

Oui toujours. L’objectif, c’est de toujours jouer, de toujours essayer d’émerger. On a terminé un deux titres dont la sortie est prévue mi-décembre. On en a eu l’occasion, ce n’était pas prévu puisqu’on est toujours en train de donner une visibilité à l’album.

Comment tu t’adaptes lorsque tu joues seul comme ce soir ?

L’avantage avec September Boy, c’est qu’on module le line-up. Parfois je suis en solo acoustique, parfois on est à deux, trois ou quatre. Et on arrive à garder la fibre des morceaux comme on les a composés à la base. En guitare-voix, on retombe sur la base. Je vais mener le live de manière un peu plus pêchue. C’est différent. Ça dépend de la sensibilité des gens. A la fin d’un concert où j’avais joué seul, un homme était venu me voir pour me dire « je t’avais vu avec ton groupe entier, mais j’ai préféré toi tout seul ». Comme quoi, ça dépend. On a déjà eu l’avis inverse. On se dit qu’on peut satisfaire beaucoup de monde. C’est vraiment un avantage si on n’était pas dans un projet acoustique.

ll y a un an, pour la soirée Wanted de l’EMB, tu étais également venu jouer.

Oui, on était tous les quatre cette fois-là.

Tu connais bien la sphère musicale du 95, vous avez bénéficié d’une aide du Conseil général du Val d’Oise. Est-ce que tu es sensible au réseau créé entre les différentes salles du département ?

Oui, très. Surtout, comme je te disais, qu’à l'heure actuelle, avoir une subvention c’est très difficile. Beaucoup de subventions n’existent plus. Donc c’est vrai que c’est toujours louable de savoir que le Conseil général peut attribuer une subvention. Nous, ça nous a permis de financer une partie de notre album.

Ce soir, la soirée est aussi dédiée au Téléthon. C’est la première fois que tu joues en faveur d’une cause de ce type ?

Je l’avais déjà fait, pour le Téléthon, avec Full Screen, il y a 10-15 ans. C’est une noble cause, donc on est toujours partant. On travaille tous à côté, moi je travaille dans le secteur de la santé donc c’est milieu auquel je suis confronté tous les jours.

Interview initialement postée sur le site de l'EMB de Sannois.